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La "pollution humaine" s'intensifie dans, sur et autour du lac Tanganyika au Burundi

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Depuis mon premier séjour en 2001, j'ai pu constater de visu cette pollution humaine par des déchets de plastiques, bouteilles, sandales, pneus et autres.
La démographie galopante sur les pourtours du lac, l'abattages des arbres, les constructions " illicites ", font qu'il y a beaucoup de productions de déchets en tous genres.
Sur la photo de droite, en 2019, on peut y voir un "pêcheur" qui tente, tant bien que mal, d'attraper du poisson, malgré les déchets sur les berges et dans l'eau.
Cette photo date déjà de quelques années et a été faite sur le côté de l'Avenue du Large à Bujumbura ( pour ceux qui connaissent, pas très loin du Port de Bujumbura).
 
 

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  ici, on distingue un peu mieux cette pollution.
J'ai été voir le pêcheur, pour savoir ce qu'il avait pêché, sa récolte du jour n'était que d'une dizaine d'Astatotilapia burtoni de 5 à 7 cm. pour une demi journée de pêche à la ligne.
Le second qui l'accompagnait, lassé, a fini par le laisser seul.

En 2008, du côté du Cercle Nautique De Bujumbura, à quelques centaines de mètres de là, on y pêchait pas mal de petits Astatotilapia burtoni, Lamprichtys tanganicanus, Petrochromis macrognathus, etc.

Il y a des Jacinthes d'eau qui poussent un peu partout, signes de grandes pollutions.
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Petrochromis macrognathus

 

Astatotilapia burtoni

 

Lamprichtys tanganicanus

 

Au Cercle Nautique de Bujumbura en 2008

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Lors de mes voyages de 2010 et 2011, j'ai pu constater ce qu'engendre la pollution en bordure du lac, avec l'apparition d'un tapis de Jacinthes d'eau qui a pris le dessus en bordure.
Tapis où mes cent et quelques kilos n'enfoncent pas du tout ce tapis, les racines sont tellement intriquées entre elles et font disparaître, étouffent par manque d'oxygène, aussi bien la faune que la flore locale. Ce tapis se retrouve disséminé au moins jusque Rumonge ( 60 kilomètres au Sud de Bujumbura ). C'est dire si cette pollution engendrée par l'homme devient catastrophique, non seulement pour la faune et la flore, mais également pour l'homme, puisque l'eau "potable"  est principalement extraite du lac.
 

   

Prise de vue depuis le Cercle Nautique

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  Cette plante, originaire d'Amérique du Sud (Amazonie - Brésil ), est très invasive puisqu'elle se retrouve sur les cinq continents. Sa rapide expansion peut asphyxier la faune ( poissons ) et la flore, faire disparaître ( assécher ) des lacs et ou provoquer des inondations, comme cela a été le cas autour du lac Victoria au Kenya depuis son apparition en 1990.
Cette plante peut croitre de deux à cinq mètre par jour. Elle a envahi jusque cinq pourcent (5 % ) du lac Victoria (17.000 hectares)
et est très difficile à éradiquer.
Il y a une société ( G.K.A. ) qui a trouvé une solution pour cette plante invasive, en la transformant en fibre absorbante et dépolluante. Mais également pour une production  de sacs biodégradables, protections périodiques féminines, etc.

Tapis de Jacinthes d'eau recouvrant les abords du lac.

   
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On retrouve des bouteilles de plastiques et autres un peu partout, aux abords des trottoirs de Bujumbura, mais également d'autres villes et villages. Le ramassage poubelle n'est pas de coutume.
Lors des saisons des petites et grandes pluies, mais aussi à cause du changement climatique, les cours d'eau débordent et emportent tout sur leurs passages vers le lac. Les pluies abondantes font déborder les petites rivières et cours d'eau et emportent tout, une grosse partie finissant immanquablement dans le lac. Sans parler des produits chimiques (engrais, peintures, solvants, savons, etc.) qui font que le lac est de plus en plus pollué et que la faune aquatique en paye le prix fort.
 

   

© Ingo Vicens Burow ©

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Le lac déborde à Bujumbura régulièrement, ici, c'est à côté du Cercle Nautique où le niveau normal est à plus de 10 mètres au delà des arbre arrière.  
   

© C. & P. Burel ©

. Les pêcheurs ont construit des plateformes pour pouvoir pêcher à la ligne. Ici en 2020. Le fond est en pente très douce à Bujumbura et il ne faut pas beaucoup pour avoir des inondations.

© C. & P. Burel ©

   
Malgré les inondations et dès que le niveau redescend un peu, les Jacinthes d'eau réapparaissent sans demander leurs restes. .
   

© C. & P. Burel ©

 

La plaine vers Gatumba est inondée également. - © C. & P. Burel ©

 

Cercle Nautique en 2020 - © C. & P. Burel ©

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  Le territoire des Hippopotames s'élargi avec ces changements de niveaux de plus en plus fréquents et ces derniers se retrouvent, du moins pour l'un ou l'autre sur les routes qui longent le lac, pour trouver de la nourritures, en compagnie des humains et véhicules.

© C. & P. Burel ©

   
Ci-contre, c'est une photo faite en 2008, actuellement, on ne voit plus la plage ainsi que la maison qui a été détruite par les eaux.  

 

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c'est une chose qu'on ne pourra plus voir, un enfant orphelin pêchant pour se nourrir ...

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La pollution humaine est un fléau mondiale, où que l'homme passe, il laisse derrière lui un nombre inimaginable de déchets, bien souvent recyclables, mais jeté dans la nature par facilité, voire ignorance ou même en pleine conscience.
Cela se remarque partout, que ce soit dans nos terrains boisés, champs, bords de routes, etc.
Il est affligeant que les pouvoirs publiques en place et leurs prédécesseurs n'ont jamais pris conscience de la gravité du problème et surtout que rien n'est fait pour améliorer les choses.
Raisons de plus pour le continent africain, les pays importent beaucoup de futurs déchets qui finissent tous dans les cours d'eau avant de rejoindre les océans du globe.
Nous sommes tous réellement concernés par cela...
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  Le niveau du lac fluctue assez régulièrement, il a des années où le niveaux baisse et d'autres où il monte et déborde.
En fin 2019 début 2020 et jusqu'à présent, le niveau est assez haut et inonde la plaine de l'Imbo mais aussi Bujumbura jusqu'à Rumonge par intermittence. Ici à gauche, une vidéo qui date de février 2021, envoyée par un ami ( Dieudonné ), où l'on peut voir les déchets rejetés sur l'Avenue de la Plage en bordure de lac ( entre le Port et le Cercle Nautique ). Vidéo faite à bord d'un vélo-taxi.

En février 2021, Avenue de la Plage - Bujumbura - © Dieudonné ©

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© F. Costa ©

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© F. Costa ©

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Ces trois dernières photos et cette vidéo ont été faite ce samedi 6 mai 2023 par mon ami Fabio Costa qui m'a gentiment autoriser à pouvoir les utiliser.
Celles-ci démontrent que la pollution humaine est de plus en plus présente aux abords du lac, mais également sur et sous l'eau du lac. Il est triste de voir de telles choses, alors que ce lac est un vivier et une source d'eau potable pour les pays limitrophes du lac et que personne ne fasse rien pour éviter cette catastrophe annoncée depuis des années déjà.
 

 

   

© F. Costa ©

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